EL "SON NANCÉEN" DEL SALON DANS VOTRE WEBRADIO

"Son del Salon" fut créé en 2009 à Nancy sous l'impulsion de musiciens cubains et francais afin de dépoussiérer le Son cubano.

Ce style de musique est l'ancêtre de la salsa, joué à l'époque par les paysans de la région de Oriente à Cuba.c'est principalement COMPAY SEGUNDO qui a redonné ses lettres de noblesses au son cubano

À ses début, le groupe répétait le "Son cubain" dans le salon de Ken Chikaoui le premier bassiste de l'aventure, d'où le nom "Son del Salon".

Le combo se nourrit du répertoire traditionnel cubain et se met rapidement à la composition et sort son premier album.

“Son del Salón” / juin 2010.

Après une tournée à Cuba en 2011 riche en succès dans des lieux mythiques et émaillée de nombreuses rencontres avec des artistes prestigieux comme Eliades Ochoa, Pancho Amat ou Septeto Santiaguero, le groupe sort un deuxième album.

“El hombre más feliz” est sorti en novembre 2011, et ravit autant le public que la critique.

Le 6 juillet 2015 sort le dernier opus de "SON DEL SALON" ESTADOS, composé de douze thèmes originaux contenant des rythmes de son cubano, jazz latino, funk, bolero, guaguanco, salsa etc....

Le groupe est composé de cinq musiciens:

Julio David López Pérez: chant, percussions et guitare

Anthony Hocquard: chant, tres et guitare

Olivier Hermann: contrebasse, choeurs

Sylvain Richard trombonne

Thibaut Chipot: congas, timbales, percussions, choeurs.

On a adoré cet album, la voix de Julio David López Pérez, la rythmique de Thibaut Chipot et les envolées lyriques de Yussef Essawabi qui apportent une touche suave et une sonorité vraiment particulière à ce quintet.

Le "son cubano" indépendant de "son del salon" ne vient-il pas de naître dans cet album ?

Interview de THIBAUT CHIPOT percussionniste du groupe SON DEL SALON

COMMENT L’AVENTURE A-T-ELLE COMMENCÉ ?

Nous sommes de Nancy, et dans une ville de cette taille les passionnés de musiques latines ne peuvent pas se louper. Nous nous sommes rencontrés très naturellement dans les lieux où on passe de la salsa et des musiques latines. Un beau jour l‘un a dit à l’autre : « Tiens, si on faisait un groupe ? »

Et c’était parti…

COMMENT AVEZ-VOUS CHOISI VOS ORIENTATIONS MUSICALES ?

Pour ce qui est des musiques latines et du son cubano, on ne choisit pas vraiment. C’est surtout une affaire de goût. Il y a le raï, le maloya, le tango, l’épinette des Vosges et les chants polyphoniques corses, mais en ce qui nous concerne c’est la musique cubaine qui a frappé à notre porte. (rires…)

Donc nous nous y sommes intéressés ensemble. Nous sommes partis plusieurs fois à Cuba, nous y avons même fait une tournée en 2011. Nous avons appris à jouer cette musique du mieux qu’on pouvait et nous avons sortis deux premiers albums qui à l’écoute sonnent plutôt comme du son cubano traditionnel, et pour lesquels nous avons eu d’excellents retours des Cubains comme des occidentaux.

Ensuite nous avons décidé de faire évoluer notre musique, et de trouver un style à nous, toujours en partant de la musique traditionnelle cubaine, mais en ouvrant à d’autres influences. Ca a donné « Estados », qui vient de sortir…

D’OU VIENT L’IDÉE D’UN QUINTET ?

Au départ, nous étions quatre, puis nous avons été six, et pour finir nous sommes cinq. C’est un bon équilibre, surtout que maintenant Julio David (un des deux chanteurs) prend sa guitare sur scène. C’est vrai qu’en concert ça nous fait à tous beaucoup de boulot puisque tout le monde fait aussi les chœurs, mais voilà : très, contrebasse, guitare, trombone, set percu, il y a de quoi faire de belles choses ! En plus on rentre tous dans le tour bus avec un régisseur avec nous et tout le matériel… Alors on ne va quand même pas acheter un deuxième van ? (rires…)

Je rigole, ce n’est pas une question de place bien sûr, c’est juste cohérent comme ça artistiquement, voilà la raison principale !

A titre exceptionnel on peut prendre un deuxième trombone, ou un guitariste pour que Julio David puisse jouer les maracas, mais globalement on est très heureux comme ça ! Et puis notre truc ce n’est pas de sortir les gros muscles et l’armée mexicaine, nous on fait notre sauce à cinq, ça reste acoustique, dansant, chaleureux... Nous sommes très heureux de notre identité musicale, et le maitre mot qui revient quand on parle de nos dernières chansons, c’est « original ». C’est le plus beau des compliments.

QUEL EST LE MEILLEUR SOUVENIR DE VOTRE TOURNÉE ESTIVALE 2015 ?

Pfff, il y en a tellement... Disons que le Montreux Jazz Festival c’était quand même énorme ! On a joué sur un bateau qui se baladait au milieu du Lac Léman, il faisait un temps magnifique… Oui, c’est un super souvenir ! Mais ce n’est pas le seul…

COMMENT est venue l’idée de VOTRE 3ÈME ALBUM « ESTADOS » ?

Depuis la sortie de « El Hombre Más Feliz », en 2011, nous avons entrepris un virage musical, ce qui nous a amenés à faire toutes sortes d’expérimentations dans notre local de répétition… Le son cubano, c’est notre dénominateur commun, c’est ce qui nous rassemble. Mais les uns et les autres, nous avons d’autres affinités, d’autres influences. Ça peut aller de Georges Brassens à la timba, de la cumbia au grunge des années 90, de Michael Jackson à Eddie Palmieri, on peut citer aussi le jazz, le reggae... Alors l’idée ce n’est pas de faire un groupe de chanson française-timba-cumbia-grunge-Michael Jackson-etc, mais on a mis des petites choses par ci par là, discrètement. La base traditionnelle cubaine est toujours bien présente ! A l’arrivée ça fait l’originalité du groupe. Son Del Salon, la chanson cubaine, le son cubano indépendant ! Voilà la devise... (rires…)

QUELLES SONT LES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE CET ALBUM ?

Nous avons mis quatre ans à sortir « Estados », nous avons essayé beaucoup de choses, nous avons eu des bonnes idées, d’autres moins bonnes, nous avons mis plein de chansons à la poubelle, et à l’arrivée on en a gardé douze.

La plupart sont assez poppy, je veux dire influencées par la pop et la chanson au niveau des structures, des paroles, de l’énergie. Il y a même un peu de batterie dans l’album ! Et d’autres comme « El Dolor de Cabeza » sont plus dans le style 100% cubain. Quand on a joué pour la première fois nos nouvelles chansons en live, on se demandait si les danseurs allaient s’y retrouver, si ils n’allaient pas nous demander de jouer « El Cuarto de Tula ». Mais en fait il n’y a pas de soucis, les gens dansent encore plus qu’avant ! Sur « Esa Chica me Intriga » tout le monde danse la bachata, c’est vraiment cool ! (rires…)

QUELS SONT VOS PROJETS POUR 2016 ?

Déjà on va défendre l’album sur scène, pas mal de dates de concert seront annoncées dans les jours et les semaines qui viennent. Ensuite on va commencer à maquetter de nouveaux titres, pour préparer le quatrième album, parce qu’on a déjà hâte d’y être !

(propos recueillis par Laurent pour leblog "radio salsa festival" le 18/10/2015